BOUTIQUE

UN UNIVERS INTIMISTE ET CHALEUREUX

Entourée d’une équipe fidèle d’une douzaine de collaborateurs, La famille Cremers s’attèle à faire perdurer la philosophie qui règne au sein de la Chronométrie & Joaillerie A l’Emeraude depuis plus d’un siècle : le suivi très personnalisé de chaque client et le respect de valeurs telles que la passion, le service, le professionnalisme, la fidélité et l’humilité. Depuis juin 2017, la boutique se présente dans un nouvel écrin pour mieux servir la clientèle et lui transmettre la passion de la belle horlogerie et de la joaillerie sur-mesure. Un nouvel espace unique en Suisse est entièrement dédié à Patek Philippe et Rolex.

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1909

Installation aux Galeries Saint-François

Jacques Schwob fonde le 24 décembre 1909, à l’âge de 34 ans, avec son épouse Aline, petite-fille du grand musicographe Matthias Lussy, la « bijouterie-orfèvrerie A l’Emeraude » aux Galeries Saint-François à Lausanne.

Dès sa création, l’enseigne se distingue par sa participation active à la vie lausannoise. A l’Emeraude sera ainsi l’un des premiers sponsors des « Journées lausannoises d’aviation » (1911) et du Concours Hippique de Lausanne (1912).

En 1910, A L’Emeraude fait paraître ses premiers encarts publicitaires dans les journaux « LA TRIBUNE DE LAUSANNE », « LAUSANNE PLAISIRS », « LA REVUE » et « LE GRUTLI ». Le style est sobre. Il est juste fait mention de montres pour hommes et femmes, d' »horlogerie de précision » et d’une « Fabrique à Chaux-de-Fonds ». Dès 1912, les publicités changent de contenu et de style. Le caractère artistique du nouveau visuel séduit les Lausannois. Il sera deviendra la signature publicitaire de L’Emeraude pendant de nombreuses années.

1919

Déménagement au N°6 place Saint-François

A l’Emeraude déménage le 1er juin 1919 au No 6 de la place Saint-François et élargit sa raison sociale à « l’argenterie, la bijouterie, l’horlogerie et les articles de luxe ».

La nouvelle boutique connaît un succès immédiat : « De merveilleuses horloges antiques, aux appliques de cuivre, grignotent le temps à petits coups précipités. Ailleurs, les perles irisées, les diamants et les turquoises lancent mille feux. L’agencement, d’un goût aussi sûr, a été conçu par Monsieur Schwob et exécuté par la maison Kohler, de notre ville, à laquelle il fait grandement honneur » (LA TRIBUNE DE LAUSANNE, 11 JUIN 1919).

A L’Emeraude s’implique toujours davantage dans la vie lausannoise. « La médaille offerte par l’Université de Paris à l’Université de Lausanne est exposée pour quelques jours dans les vitrines du magasin J. Schwob, A L’Emeraude, place Saint-François » (LA TRIBUNE DE LAUSANNE, 4 SEPTEMBRE 1919). La boutique accueille de nombreuses têtes couronnées. Elle devient le lieu de rendez-vous et d’échange d’idées de personnalités appartenant aussi bien au monde des affaires, de l’industrie, la banque, du commerce, qu’au monde universitaire et artistique. L’un des musiciens les plus célèbres du XXe siècle, le pianiste franco-suisse Alfred Cortot, lui commande une montre de poche très rare, ultra-mince en or blanc avec calendrier perpétuel et phases de lune. Au mois de novembre 1919, Jacques Schwob fait partie de la commission désignée pour expertiser la célèbre collection de la Princesse Lobanoff de Rostoff née Princesse Dolgorouky, décédée sans laisser d’héritiers. « Aux experts dont nous avons cité les noms, on peut ajouter celui de M. J. Schwob, de l’Emeraude à Lausanne. Bien que l’expertise ne soit pas terminée, on estime à une vingtaine de millions de francs la valeur de cette collection unique au monde » (LA TRIBUNE DE LAUSSANNE, 22 NOVEMBRE 1919).

1926

Une boutique sur deux étages au N°5 place Saint-François

En raison de sa renommée croissante, A L’Emeraude a vite besoin de plus d’espace. Elle déménage et investit deux étages d’un immeuble, 5, place Saint-François afin de toujours mieux servir ses clients. Elle continue d’attirer les têtes couronnées et personnalités du monde entier.

« Le Roi Amanoullah à Lausanne. Le souverain d’Afghanistan profite de son séjour à Caux sur Montreux pour se documenter sur la vie économique de notre pays et spécialement celle de la Suisse romande. Le siège de Lausanne de l’Office suisse d’expansion commerciale, chargé par le département politique fédéral de renseigner le roi, a eu l’occasion de lui montrer ce que la Suisse, malgré sa petitesse, produit et exporte. Jeudi après-midi, le Roi Amanoullah accompagné de la Reine et d’une suite de quelques personnes, s’est rendu à Lausanne… Le cortège des automobiles, précédé de la « Martini » mise à la disposition du Roi par l’usine de St-Blaise, a parcouru la ville, s’arrêtant à l’Université, puis est monté au Signal de Sauvabelin, où le Roi admira la vue et…le funiculaire. Redescendu à St-François, le Roi Amanoullah fit halte chez un de nos grands bijoutiers (M. Schwob, A L’Emeraude) où il examina longtemps et avec attention, les merveilles de l’horlogerie suisse… » (LA REVUE, 17 FEVRIER 1928)

1933

Un acteur très engagé dans la vie lausannoise

Tout au long des années trente, A L’Emeraude multiplie les actions au bénéfice du rayonnement de Lausanne, dont on ne citera ici que trois exemples.

En novembre 1933, l’enseigne s’associe aux commerçants les plus dynamiques de la ville (le chapelier RUEDIN, le chemisier DODILLE, le maroquinier GRAESER, le chausseur JATON, le gantier LA MAISON DU GANT, le tailleur LOOSLI, le coiffeur CAILLAUD, Le fourreur CANTON, le fleuriste-décorateur KERNEN, la maison de couture de MADAME WATSON, …) pour créer au Théâtre municipal une grande manifestation d’élégance vitrine du savoir-faire lausannois. « On croit encore trop communément que notre commerce lausannois spécialisé dans la mode féminine et masculine n’est pas créateur de nouveautés et que son rôle se borne à recopier des modèles venus de l’étranger. Le grand défilé d’élégance qui eut lieu jeudi 9 et sera répété mardi 14 novembre témoigne éloquemment du contraire. Si nos commerçants s’inspirent de l’étranger dans ce qu’il offre de bon goût, Ils créent à leur tour ». (LA TRIBUNE DE LAUSANNE, 12 NOVEMBRE 1933).

En juillet 1935, à l’occasion de la « Semaine Internationale de la Plage » réunissant bateaux-plats, canoés, bubble boats, régates internationales à voile, régates de modèles miniatures, concours de bronzage, d’aquaplaning, joutes lémaniques, « A L’Emeraude sponsorise le Challenge Bubble boats » (LA TRIBUNE DE LAUSANNE, 6 JUILLET 1935).

Le 12 septembre 1935, A L’Emeraude est un acteur important du grand « Défilé de modes » qui se tient au Lausanne Palace en présence de la vedette de cinéma et danse Gita HORVATH.

1943

Décès de Jacques Schwob

Une page historique de l’entreprise A L’Emeraude se tourne lorsque son propriétaire, Jacques Schwob, décède le 16 avril 1943. Selon la volonté commune des époux Schwob, qui avaient tout organisé pour que l’affaire perdure, la veuve de Jacques, Aline Schwob, est déjà devenue propriétaire de l’Emeraude le 14 avril 1943.

En plus de sa grande expertise joaillière et horlogère, les articles de presse relatant la vie du défunt Jacques Schwob ne manquent pas de rappeler les autres multiples facettes de sa vie. Il est nommé vice-consul du Brésil à Lausanne en 1914, puis consul dans les années vingt et consul honoraire en 1931. Il travaille beaucoup pour étendre les échanges commerciaux entre la Suisse et le Brésil, en particulier les importations de magnifiques émeraudes et autres pierres précieuses. En 1927, il est nommé chevalier de la couronne d’Italie en remerciement d’éminents services rendus aux œuvres de bienfaisances italiennes. En 1928, il obtient la médaille de chevalier de la légion d’honneur française, également pour de nombreux services rendus à la France. Jacques Schwob porte par ailleurs un grand intérêt à la musique et aux musiciens, de même qu’à d’autres artistes. Jacques est un homme de cœur, bon, aimable, cultivé, généreux; les artistes et les œuvres de bienfaisance ne font jamais appel en vain à son dévouement. Sa générosité et charité discrète, empreinte d’une grande délicatesse, son caractère, son intérêt pour un grand nombre d’œuvres lui ont valu l’estime et la reconnaissance de beaucoup de milieux lausannois. Il est également un ami de la nature et des animaux. Excellent cavalier, il connaît et aime les chevaux. « Tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître lui conservent un souvenir ému. ». « Sa mort causera un grand vide à Lausanne ».

1970

Le lien avec Patek Philippe plus fort que jamais!

Madame Aline Schwob,propriétaire de la Chronométrie & Joaillerie A L’Emeraude, souligne, dans une campagne publicitaire très originale et remarquée dans LA TRIBUNE DE LAUSANNE LE MATIN, son attachement particulier à la maison Patek Philippe. Il est vrai qu’à cette date, A L’Emeraude représente Patek Philippe à Lausanne déjà depuis plus de 50 ans !

« Il est une marque d’horlogerie que tous les Suisses devraient connaître … Parce que, dans votre montre, il y a obligatoirement un peu de Patek Philippe. Il vous semble tout à fait normal de remonter votre montre entre le pouce et l’index, et non plus avec une clé, comme on l’a fait pendant des siècles. Mais s’il en est ainsi, c’est parce que Patek Philippe a inventé la couronne de remontoir, en 1841. Une couronne qui – le saviez-vous ?- vous permet de juger la qualité d’un mouvement. Je vous propose de faire un test, dans mon magasin : remonter une montre, n’importe laquelle, puis remonter une Patek Philippe. Même les yeux fermés, vous remarquerez la différence : vos doigts éprouveront une sensation de velouté qui est le signe de la perfection des engrenages. Si vous portez votre montre au poignet, et non plus en sautoir ou dans votre gousset, vous le devez aussi à Patek Philippe. A la comtesse Kocevicz, également « la Hongroise », qui en 1868, demanda à Patek Philippe « quelque chose de spécial ». Pour la satisfaire, les maîtres horlogers de la manufacture eurent l’idée de placer une montre sur un bracelet : la première montre-bracelet suisse était née. Patek Philippe a écrit bien d’autres pages de l’histoire de l’horlogerie »

« Toutes ces raisons ont fait de Patek Philippe le porte-flambeau de l’horlogerie suisse. On se situe toujours par rapport à quelque chose: fabricants de montres, horlogers-bijoutiers vous diront tous que les montres suisses se situent par rapport à Patek Philippe. Sincèrement, je pense que l’une des plus grandes satisfactions professionnelles d’un horloger-bijoutier est de vous faire « comprendre » une Patek Philippe, à l’intérieur comme à l’extérieur (rien qu’en tournant une couronne de remontoir). J’espère avoir bientôt ce plaisir. Que vous ayez ou non l’intention d’acheter une montre n’a aucune importance ».

1976

Nouveau propriétaire et installation au N°12 place Saint-François

Après la cessation d’activité par Madame Schwob, Edoardo Hölzl, maître horloger, reprend la boutique A l’Emeraude et lui donne une nouvelle orientation beaucoup plus horlogère.

Le magasin déménage à son adresse actuelle, 12, place Saint-François, au sein d’un édifice datant de 1898, rehaussé en 1959 et classé « bâtiment d’intérêt régional » à l’inventaire de la ville de Lausanne. Il est l’œuvre du célèbre architecte Henri Verrey, également à l’origine du siège lausannois de la Banque Nationale Suisse et du collège Champittet.

Porté par la longue tradition de rayonnement de l’enseigne et son attachement à Lausanne, Edoardo Hölzl sera, en 1995, le premier ambassadeur de la campagne de promotion « Lausanne Région d’Accueil » lancée sous l’égide de l’Office du Tourisme et des Congrès de la ville. Confronté à une chute préoccupante des nuitées et de la fréquentation de plusieurs des grandes institutions de la Ville, l’Office du Tourime avait tiré la sonnette d’alarme et sollicité les acteurs économiques les plus représentatifs et dynamiques à trouver des initiatives originales afin de sensibiliser l’opinion publique, stimuler l’intérêt pour l’hôtellerie, les commerces, les organisations de la ville et mieux accueillir les touristes.

2004

Patrick et Marina Cremers rachètent l’entreprise

Patrick et Marina Cremers rachètent l’entreprise et en deviennent les 3e propriétaires depuis sa création. Lui, passionné de chronométrie et elle, joaillière, mettent toute leur énergie à positionner la boutique comme une vraie chronométrie spécialisée dans la haute horlogerie et en faire une enseigne de référence pour la belle joaillerie, mais aussi la qualité service. Ils choisissent de représenter les marques qui leur tiennent à cœur, sans céder à l’opportunisme des aléas des modes.

Patrick et Marina s’entoure une équipe très soudée de six collaborateurs qui font bénéficier l’entreprise et sa clientèle de leur connaissance rigoureuse, professionnalisme, complémentarité et enthousiasme. Laurent, directeur adjoint, dont la collaboration fidèle avec la famille remonte à plus de 15 ans, Carla à l’administration, Ivan et Karine à la vente, Oliver l’horloger à l’atelier, sans oublier Eric Berthoud, maître-horloger qui travaille aujourd’hui à domicile après avoir œuvré plus de 35 ans dans la boutique : tous sont de véritables acteurs du succès de l’entreprise !

2010

Derek Cremers rejoint A L’Emeraude

Patrick Cremers reprend la direction des Salons Patek Philippe à Genève. Il choisit de confier les rênes de l’entreprise familiale à son frère Derek, également spécialiste en horlogerie. Ce dernier maintient, aux côtés de sa belle-sœur et grâce à leur petite équipe de passionnés, le cap d’une vision à long terme. Passion, service et proximité les mettent à l’abri de la houle qui souffle sur le marché du luxe et dont souffrent beaucoup de détaillants.

Lausanne, à la différence des grandes villes, offre un art de vivre plus authentique et une clientèle de proximité. Depuis que Derek a repris les commandes de L’Emeraude, la ville est en pleine effervescence, sans pour autant perdre son identité. De nouveaux acteurs politiques, culturels et commerciaux sont arrivés. Les hautes écoles de la ville se hissent à un niveau mondial et leur prestige participe au rayonnement nouveau du canton. Les sièges de nombreuses entreprises internationales prospèrent en périphérie, et il en va de même de plusieurs fédérations sportives importantes. Une dynamique fabuleuse qui ne manque pas d’insuffler son énergie au tissu économique local dont profite pleinement L’Emeraude.

2016

A L’Emeraude fait peau neuve

Forts de ce rayonnement et d’un attachement profond à Lausanne et à la Romandie, Derek et Marina Cremers décident d’agrandir la boutique. Le projet est imposant, la surface de vente passant de 60 m2 à plus de 250 m2 ! Le projet est confié au bureau d’architecture romand BEND spécialiste de l’agencement de boutiques de luxe en Europe, dont le propriétaire et directeur, Ralph Bueler, est un partenaire et ami de longue date de la famille Cremers. La boutique s’étendra désormais sur deux niveaux, avec de nouveaux espaces intimistes et chaleureux dédiés à un accueil personnalisé, un atelier parfaitement équipé pour garantir un service après-vente de la plus haute qualité, ainsi qu’un espace propice à l’organisation d’animations originales. Surtout, l’accueil sera repensé dans ses moindres détails pour offrir plus de confort à la clientèle.

2017

Inauguration d’un joyau lausannois

40 ans après son installation au N°12 place Saint-François, la boutique A l’Emeraude s’est donnée une nouvelle envergure. Elle offre une vitrine incomparable du savoir-faire horloger helvétique au cœur même de la ville de Lausanne.